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Dialogue

31 Décembre 2014 , Rédigé par Fabien, Pascale Publié dans #Prosaïque

Pile ou face, phare ou mine    (grise)

Apprends-moi tes tourments  (oublie)

Souris et t'illumines                (jolie)

Car la vie efface le temps      (mauvais)

Apprends-moi tes envies        (mutine)

Lis, peints, écris                     (dessines)

Et rêves, voyages, cours        (attends)

 

Fabien

Par les chemins et les vaux,

Sur nos jambes ou à vélo,

Nous parcourons enfin ensemble

Les ruisseaux bordés de trembles,

Les bois de chênes et châtaigniers

Piqués de campanules et d'orchidées.

 

La vie ne t'a pas épargnée,

J'ai eu l'enfance heureuse et j'en sais gré.

Sur ton chemin, plusieurs métiers,

Comptable, institutrice et professeur

Prouvent force et persévérance.

Militaire, technicien et ingénieur,

J'ai su aussi tenté ma chance.

 

Un beau matin, sur les bords de Rance,

Mon Husky te fit quelques avances.

Trop sans doute, car apeurée,

Sur mon épaule tu t'es épanchée.

Famille, travail, ami(e)s,

J'ai tout reçu, j'ai tout compris.

 

Fine gazelle bondissante, sportive à souhait,

Tu peints, écrits et renais

Je t'espérais je te l'avoue,

Mais pas aussi bien, pas aussi tout.

Après le pire, au meilleur, rêve !

Ou plutôt non! Ensemble, allons sur la grève.

Pascale

Sous un sapin du mois d'avril

J'ai rencontré de jolies mains

Et une voix grave indocile

Dans la lumière du matin

 

Il faisait froid sous les nuages

Mes yeux regardaient au hasard

Après une nuit remplie d'orages

Cherchaient le jour et son haut phare

 

Puis mon corps s'est arrêté net

Devant un beau chien audacieux

Qui vint me dire en tête à tête

Qu'il valait mieux courir à deux

 

Son maitre vint me rassurer

Me fit entendre son bel accent

En me disant qu'il voulait jouer

Sans pour autant y mettre les dents

 

Je déroulais de longues phrases

A cette voix d'ailes étrangères

Que le vent posait en emphase

Sur les sillons du printemps vert

 

Je lui dis des choses imbéciles

Et cette incohérence du monde

Tout ces gens plus ou moins dociles

Avec leurs sourires de Joconde

 

Je lui dis ma peur des femmes

Qui laissent tomber tôt leurs maris

Qui très vite ô rage s'enflamment

En détruisant leurs blonds épis

 

Je dévoilais mon âme sensible

A cet homme qui croquait mes mots

Parfois encore non comestibles

Lorsqu'on rame au milieu des flots

 

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