Paul Borelli
Marseille dans les années 2030 : une ville immense, surpeuplée et déshumanisée. Plusieurs millions d'habitants s'y agglutinent sur dix-huit niveaux souterrains. La quasi-totalité des espèces animales a disparu à la suite du conflit mondial. Au-dessus de la lugubre métropole plane la menace d'un tueur en série: un mystique répétant ses rites initiatiques ignobles et préférant tuer à domicile. Sur ses traces, un inspecteur de la Criminelle se voit malgré lui associé dans une même quête à son ennemi, connu dans le milieu pour ses machines à tuer d'une précision implacable.
« — Pourriez-vous tuer une femme blonde ?
Lançon pâlit, s'agite sur son siège, répond d'une voix sourde :
— Ça dépend des circonstances.
— Mais vous ne dites pas non.
Lançon détourne le regard et ne répond pas. »
2033. Dans la jungle urbaine d'un Marseille surpeuplé, un tueur s'attaque aux femmes blondes. Pour l'inspecteur Canavese chargé de l'enquête, le cauchemar peut commencer.
D'autant que son supérieur lui impose bientôt la collaboration de sa bête noire : un marginal instable et louche, un peu dealer, un peu escroc, et qui a le don de le mettre en rogne. Mais dont les méthodes instinctives sont parfois saisissantes.
Dans le prolongement de L'Ombre du chat, le second roman de Paul Borrelli.
Avril 2034 : chaleur, pluies acides, surpopulation. Entre Marseille et Toulon, un tueur bombarde à coups de pièces de bronze les voitures sur l'autoroute.
Deux pistes : les détraqués ; le milieu de l'art. Deux enquêtes : celle de l'inspecteur Canavese ; celle de Serge Lançon, marginal, peintre lui-même et sujet à des visions qui ont déjà fait aboutir deux affaires de tueurs en série.
Comme L'Ombre du chat et Désordres, les premiers livres de Paul Borrelli, Trajectoires terminales est un roman noir vigoureux à la trame complexe, foisonnant de personnages et de décors.
Il prolonge et clôt le cycle de Serge Lançon.
Fabien : laissez-vous emporter...mais pas trop.
(Toulon, 11 avril 1959) est un artiste et auteur français.
Il a publié en 1994, 1997 et 1999, un cycle de trois romans aux éditions de L'Atalante, L'ombre du chat, Désordres et Trajectoires terminales, qui nous plongent avec une grande force dans un monde agonisant, hanté par de dangereux détraqués, tueurs en série.
Borrelli, à travers des descriptions vigoureuses, nous peint sur un ton halluciné un Marseille livré aux pluies acides, à la surpopulation, à l'entropie et au chaos, alors que la plupart des espèces animales ont disparu après un conflit militaire dont on ne sait rien ou presque. Il s'agit en fait d'un décor de science-fiction qui n'est pas sans rappeler l'ambiance sombre de romans comme Blade Runner de Philip K. Dick.
Mais la science-fiction n'est qu'un cadre car en fait, Borrelli écrit des romans d'une noirceur sans fond, où il joue avec les fantasmes de ses lecteurs, et décrit de l'intérieur la pensée criminelle et la folie. Son troisième opus, Trajectoires terminales, est une ballade cauchemardesque dans les milieux de l'art contemporain. Sur l'autoroute entre Marseille et Toulon sévit un esthète qui bombarde les véhicules avec des fragments de statues en bronze... Prétexte à une galerie de portraits déjantés, la trilogie de Borrelli obéit à la logique du policier procédural, avec une enquete rigoureuse, foisonnante de détails, et un héros ambigu, parfaitement crédible et attachant.
Note de lecture : « L’Ombre du chat » (Paul Borrelli)
Dans une Marseille largement souterraine de 2032, un policier, un serial killer et un électronicien de la marge. Une somptueuse déliquescence. x x Publiée en 1994 chez L'Atalante, rééditée en...
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